Beautés minérales et mystères souterrains

Fréquentées par l’homme depuis la fin du Paléolithique, les Grottes de La Balme ont toujours suscité la fascination.

Au commencement

La formation

L’Histoire des Grottes de La Balme débute il y a 170 millions d’années. Le Sud-Est de la France est alors recouvert par une mer chaude et peu profonde. Au fond se déposent marnes et calcaires, des roches sédimentaires formées par l’accumulation d’éléments minéraux et biologiques.

Certaines strates de sédiments visibles dans les grottes, présentent de nombreux fossiles de coraux, d’oursins et de coquillages : de véritables témoins de la vie sous-marine de l’ère secondaire.

Il y a 130 000 ans, à la fin de l’avant-dernière glaciation, les galeries des Grottes vont se creuser. L’eau de la fonte des glaciers alpins envahit les différentes galeries, de la Grande Fontaine au porche d’entrée, en passant par les labyrinthes, la galerie du lac et des chauves-souris.

La dernière glaciation, terminée il y a 15 000 ans, achève le creusement du lit de la rivière entre le lac souterrain et entrée du site. La Grotte n’est aujourd’hui alimentée plus que par l’eau de pluie : occasionnellement, en période de fortes pluies, la rivière envahit la galerie du lac et résonne dans l’entièreté des Grottes.

Sur les pas

des illustres

Les Grottes de La Balme ne sont pas simplement célèbre pour leurs curiosités géologiques. Les périodes troublées de la pré-révolution ont vu d’illustres personnages arpenter les galeries.

Le restaurateur des lettres

François 1er

Monarque de caractère et avide de gloire, l’illustre roi de France, François 1er, se laissa envahir par une curiosité géologique, aux portes des Grottes de La Balme.

En 1516, après la bataille de Marignan et en compagnie de sa mère, Louise de Savoie, le célèbre roi fit une halte dans la chapelle des Grottes. Ce dernier aurait missionné deux condamnés à mort, en échange de leur grâce, pour l’exploration du lac souterrain. Bien que glorieuse, l’expédition souterraine ne donna conclusion qu’à l’existence de créatures abyssales démoniaques…

François 1er aurait également pris un dîner dans l’une des salles du labyrinthe qui, aujourd’hui, porte son nom.

Cet amoureux du raffinement et de la culture laissa une trace artistique atypique. Théodore Levigne, peintre lyonnais, immortalisa le célèbre roi en 1882. Une peinture aux origines particulières mais dont la beauté reflète un travail de 6 heures à la bougie : un véritable exploit pour l’époque.

Le plus célèbre des contrebandiers

Louis Mandrin

La criminalité du XVIIIe siècle a laissé dans la mémoire collective un nom encore célèbre aujourd’hui, celui de Louis Mandrin (1725-1755).

Mandrin, c’est avant tout une légende : celle d’un bandit justicier à la « Robin des Bois », luttant contre l’iniquité des taxes de l’Ancien Régime. Sa présence aux Grottes de La Balme, pour échapper à la Maréchaussée, demeure une farouche légende mais elle alimente l’imaginaire.

Jugé le 24 mai et exécuté le 26 mai 1755 à Valence, son nom restera gravé à jamais dans l’Histoire.

Un patrimoine architectural unique

La chapelle des Grottes

Le porche d’entrée des Grottes de La Balme laisse entrevoir un monument historique atypique. Son implantation, dans la roche, vient donner du caractère dès les premiers pas du parcours.

Une première chapelle est érigée, au IXème siècle, sur des ruines romaines dans l’entrée des Grottes. Elle est dédiée à St-Jean Baptiste, souvent associé aux rivières et cours d’eau (il est celui qui a baptisé le Christ dans le fleuve Jourdain). Une petite statue est d’ailleurs présente dans la chapelle inférieure et est dédiée à Saint-Jean (non pas Jean-Baptiste).

Une seconde chapelle sera bâtie par-dessus en 1310 et dédiée à la Saint Vierge, Notre Dame des Consolations.

Les arcs et chapiteaux des colonnes sont parmi les plus vieux décors de l’Isle Crémieu. Quant aux peintures, elles sont datées de 1896. Le clocheton de l’ensemble religieux côtoie la voute du porche, à près de 35 mètres de hauteur.

Les origines de

l'Isle Crémieu

Ce nom d’«Isle» (ou île) a été donné au territoire du Nord Isère car il était délimité au Nord-Ouest et Sud-Est par le Rhône et au Sud par une zone marécageuse, ce qui donnait l’impression d’une terre émergée des eaux.

L’Isle-Crémieu est naturellement partagée en deux secteurs, que l’on retrouve dans le village de La Balme-les-Grottes : le plateau et la plaine. Le plateau, au-dessus de la falaise, a une altitude moyenne de 350 mètres.

La plaine s’étend entre la falaise et le Rhône. Elle a une altitude moyenne de 200 mètres et est surtout utilisée pour l’agriculture.

L'histoire

d'un village authentique

La commune a été occupée par les Celtes, les Gaulois (la tribu des Allobroges), les Gallo-Romains, les Francs et les Burgondes.

La Balme, située dans la Baronnie de la Tour du Pin, est entrée dans le Dauphiné en 1282. Tout le territoire s’est alors doté d’édifices, châteaux et maisons fortes pour assurer la défense des possessions du Dauphin contre les Savoyards.

C’est au XIIème siècle que la province a pris le nom de Dauphiné, inspiré du surnom « Dauphin » donné à Guigues IV, alors Seigneur d‘Albon, par sa mère. Le titre de «Dauphin» fut par la suite appliqué à tous les souverains de la province.

En 1791, le Dauphiné a été partagé en 3 départements : l’Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes.

 

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